Pour vous, élèves de Première, l’enseignement du Français a un enjeu et une saveur toute particulière, puisqu’il aboutit aux premières épreuves anticipées du bac ! La discipline vise à transmettre la connaissance et le goût de la langue ainsi que le plaisir de la littérature, à encourager les pratiques de la parole, de l’écriture et de la lecture. Tout comme en seconde, vous étudiez des œuvres littéraires pour travailler autour de la compréhension, de la réflexion, de l’interprétation et de l’argumentation. Plus précisément, le programme de français repose sur quatre objets d’étude qui correspondent chacun à de grands genres littéraires:

- La littérature d’idées du XVIe au XVIII° siècle
- La poésie du XIX° au XXI° siècle
- Le théâtre du XVII° au XXI° siècle
- Le roman et le récit du Moyen Âge au XXI° siècle
Chaque objet d’étude propose trois oeuvres intégrales, inscrites chacune dans un parcours spécifique qui vous offrira des repères historiques et génériques. Votre enseignant choisit, pour chaque objet d’étude, une oeuvre au choix parmi les trois oeuvres proposées (quatre au total pour l’année).
Pour chaque objet d’étude, une sélection d’oeuvres en lecture cursive vous sera soumise. Il vous reviendra d’en choisir une (quatre au total pour l’année).

Dans l’œuvre choisie, votre enseignant sélectionne ensuite 3 textes (au moins) et 1 texte (ou plus) lié à la problématique du parcours associé.

Huit oeuvres intégrales seront travaillées dans l’année: quatre oeuvres au programme et quatre oeuvres au titre des lectures cursives. À l’oral, vous présenterez 16 textes pour la première partie et l’entretien portera sur l’oeuvre intégrale de votre choix.
Au programme, pour cette année 2O25-2O26
Objet d’étude: La littérature d’idées du XVI° au XVIII° siècles

- Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire
- Parcours : « Défendre » et « entretenir » la liberté
- Bernard Le Bouyer de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes
- Parcours : Le goût de la science


- Françoise de Graffigny, Lettres d’une Péruvienne
- Parcours : « Un nouvel univers s’est offert à mes yeux »
Objet d’étude: La poésie du XIX° au XXI° siècles
- Rimbaud, Cahiers de Douai
- Parcours associé : Émancipations créatrices


- Francis Ponge, La rage de l’expression
- Parcours associé : Dans l’atelier du poète
- Hélène Dorion, Mes forêts
- Parcours associé : La poésie, la nature, l’intime

Objet d’étude: Le théâtre du XVII° au XIX° siècles

- Corneille, Le Menteur
- Parcours associé : Mensonge et comédie
- Musset, On ne badine pas avec l’amour
- Parcours associé : Les jeux du coeur et de la parole


- Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non
- Parcours associé : Théâtre et dispute
Objet d’étude: Le roman et le récit du Moyen Âge au XXI° siècles
- Abbé Prévost, Manon Lescaut
- Parcours associé : Personnages en marge, plaisirs du romanesque


- Honoré de Balzac, La Peau de chagrin
- Parcours associé : Les romans de l’énergie: création et destruction
- Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne
- Parcours associé : La célébration du monde

Vos lectures cursives au choix
Littérature d’idées
La Peste, Albert Camus

« – Naturellement, vous savez ce que c’est, Rieux ? – J’attends le résultat des analyses. – Moi, je le sais. Et je n’ai pas besoin d’analyses. J’ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j’ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d’années. Seulement, on n’a pas osé leur donner un nom, sur le moment… Et puis, comme disait un confrère : « C’est impossible, tout le monde sait qu’elle a disparu de l’Occident. » Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c’est… – Oui, Castel, dit-il, c’est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste. »
Un chef-d’œuvre ! Magnifique ouvrage écrit en 1947, d’Albert Camus, écrivain, philosophe, prix Nobel de littérature en 1957.
« La peste » raconte l’épidémie de peste qui ravagea la ville d’Oran, en Algérie dans les années 40 sur une période d’une année, confinée, exilée, fermée au reste du monde, totalement repliée sur elle-même pour éviter la propagation de la maladie. Elle arrive sans crier gare, sournoisement avant d’exploser pour s’évanouir comme elle est apparue.
Roman d’après-guerre, la ville d’Oran symbolise la défaite française de juin 1940 et l’épidémie, le nazisme qui se répand, contagieux. Oran cristallise l’occupation et ses travers : la prise d’otage, la maladie et ses symptômes, la torture, et la guerre.
Albert Camus, journaliste militant engagé dans la résistance française, aborde le cycle de la révolte, après celle de l’absurdité de l’existence décrite dans « L’étranger », paru en 1942. Ainsi, le Dr Rieux qui tente désespérément de venir à bout de cette pandémie, de soigner, de soulager, voire de sauver des vies, est un résistant contre l’épidémie, mais, aussi, contre le nazisme. Silencieusement, courageusement, il n’abandonne pas et continue la lutte, là où l’abattement et le fatalisme s’installent durablement.
Camus, philosophe exprime ses idées sur l’Homme en pareille circonstance, le bien et le mal, l’attitude de l’individu devant ce fléau. Il dénonce l’égoïsme et l’individualisme mais il peint aussi ce qu’il y a de meilleur en l’individu : l’entraide et la solidarité qui unie les hommes entre eux, la résistance dans la maladie, l’amitié contre la solitude : « Dire simplement ce qu’on apprend au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de chose à mépriser ». « Les hommes sont tous les mêmes. Mais, c’est leur force et leur innocence, et c’est ici que par-dessus toute la douleur, Rieux sentait qu’il les rejoignait ».
1984, George Orwell
Année 1984 en Océanie. 1984 ? C’est en tout cas ce qu’il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d’être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout. Liberté est Servitude. Ignorance est Puissance. Telles sont les devises du régime. Pourtant Winston refuse de perdre espoir. Avec l’insoumise Julia, ils vont tenter d’intégrer la Fraternité, une organisation ayant pour but de renverser Big Brother. Mais celui-ci veille…

1984 est une œuvre poignante qui dépeint un futur dystopique où la liberté individuelle est écrasée par un régime totalitaire. L’intrigue est captivante et soulève des questions profondes sur la surveillance, le contrôle de la pensée et la manipulation de l’information. Un livre qui fait réfléchir sur les dangers d’un pouvoir omniprésent et la perte de la liberté.
Rhinocéros, Eugène Ionesco

« Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! (Il regarde les paumes de ses mains.) Mes mains sont moites. Deviendrontelles rugueuses ? (Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace.) J’ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d’un vert sombre, une nudité décente, sans poils, comme la leur ! »
Dans cette pièce en trois actes, deux amis, Jean et Bérenger, regardent, incrédules et sidérés, les gens se transformer progressivement en rhinocéros. Même Jean finit par être atteint de « rhinocérite » qui contamine toute la société. Une réflexion sur la manière dont le totalitarisme se répand, métamorphosant les individus en leur ôtant toute humanité.
Poésie
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm

« C’est facile, d’écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s’ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes – une incision de l’ongle de l’index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d’un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n’est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l’eau froide, des légumes épluchés – tout près, contre l’évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l’intérieur, paisible, familière. On parle de travail, de projets, de fatigue – pas de psychologie. »
On dit que la vie n’est pas simple et que le bonheur est rare. Pour Philippe Delerm, il tient en trente-quatre « plaisirs minuscules ». Il évoque ici tour à tour, sous forme de petites séquences, la satisfaction immense qu’il tire tantôt de petits gestes insignifiants, tantôt d’une bienheureuse absence de gestes. Toutes les saisons sont évoquées dans ce petit ouvrage délicieux qui s’apparente presque à un manuel du bonheur à l’usage des gens trop pressés. Les plaisirs de la table y ont une place privilégiée et, tout comme les plaisirs d’un autre ordre, font ressurgir avec humour et nostalgie l’univers de l’enfance, chez le narrateur comme chez le lecteur, rendus complices par la merveilleuse banalité des situations décrites. Grâce à ce traité de vie simple, Delerm nous rappelle que prendre le temps, socialement ou à part soi, n’est pas une perte de temps. Certaines séquences sont toutefois ambiguës, comme celle sur Le Dimanche soir. S’ouvrant sur la description d’une joie, elles s’achèvent avec gravité sur une sensation douloureuse, comme pour nous rappeler que le bonheur, s’il n’est pas rare, est tout de même précieux
Rythmes, Andrée Chedid
Composé à plus de 80 ans par Andrée Chedid, Rythmes apparaît pourtant comme un livre de jeunesse, tant il manifeste une capacité d’étonnement et d’émerveillement devant la vie et ses métamorphoses, tant il fait montre, en dépit d’une lucidité sans compromis sur les faiblesses, travers et failles de l’humain, d’un optimisme obstiné, vigoureux, sans cesse renaissant. On y retrouve, d’une façon extraordinairement vive et franche, tous les thèmes de l’œuvre d’Andrée Chedid, son appétit de l’ouvert et du mouvement, sa généreuse passion de l’autre en toute chose, passion qui permet de sortir de son «étroite peau» et de bousculer ce qui limite la conscience et l’avancée. Même si l’on entend dans ces poèmes quelques échos de la vieillesse et du combat contre l’effacement et la perte, ce chant poétique ne s’en tient jamais à la confidence personnelle, il élargit toujours ses résonnances, au rythme vibrant d’un cœur obstiné, avec en perspective l’ensemble de l’aventure humaine et ses questionnements face à l’énigme qui perdure et à l’inconnu qui vient. Sans doute n’y a-t-il rien de plus émouvant, au seuil de la mort, que cet éloge convaincu et raisonné de la vie.

Même si l’on entend dans ces poèmes quelques échos de la vieillesse et du combat contre l’effacement et la perte, ce chant poétique ne s’en tient jamais à la confidence personnelle, il élargit toujours ses résonnances, au rythme vibrant d’un cœur obstiné, avec en perspective l’ensemble de l’aventure humaine et ses questionnements face à l’énigme qui perdure et à l’inconnu qui vient. Sans doute n’y a-t-il rien de plus émouvant, au seuil de la mort, que cet éloge convaincu et raisonné de la vie.
Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, section « Spleen et idéal »

« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ? Au fond de l’inconnu, pour trouver du nouveau ! » Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l’entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l’extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché.
À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n’est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s’empare de l’âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.
Roman
On était des loups, Sandrine Collette
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude : ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.

Prix Jean Giono 2O22; Prix Renaudot des lycéens 2O22. Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d’une nature aussi écrasante qu’indifférente à l’humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l’instinct paternel et le prix d’une possible renaissance. Un roman âpre, d’une belle et rare intensité !
Nous traverserons les orages, Anne-Laure Bondoux

Une passionnante saga familiale où les destins se mêlent à la grande histoire de façon bouleversante. Par l’autrice de L’aube sera grandiose.
« Voici l’histoire que je dois te raconter, Saule. C’est l’histoire d’une famille, d’une maison et d’un pays. Elle commence à la veille d’une guerre planétaire, dans une ferme de hameau qu’on appelle les Chaumes. Elle s’achèvera un siècle plus tard, au même endroit. Entre ces deux époques, tu verras vivre ici quatre générations hantées par des secrets et des fantômes. »
PÉPITE D’OR 2023 DU SALON DU LIVRE ET DE LA PRESSE JEUNESSE; PRIX SORCIÈRES 2024 CATÉGORIE CARRÉMENT PASSIONNANT; MAXI PRIX LE POINT 2024 DU MEILLEUR ROMAN POUR ADOS. Un roman bouleversant !
Ecouter nos défaites, Laurent Gaudé
Il a mené des opérations pour les renseignements français de Bamako à Genève, de Beyrouth à Tanger. Aujourd’hui, Assem Graïeb est fatigué. La mission qu’il accepte est peut-être la dernière : retrouver un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. À Zurich, Assem croise Mariam, une archéologue irakienne qui travaille dans la zone dévastée du Moyen-Orient. En une nuit, tous deux partagent bien plus que quelques heures d’amour.
En contrepoint de cette rencontre, le récit fait retentir le chant de trois héros glorieux : le général Grant écrasant les confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste. Mais quand une bataille se gagne au prix de vies fauchées, de corps suppliciés, de terres éventrées, comment prétendre qu’il s’agit d’une victoire ?

Écoutez nos défaites compose une épopée mélancolique et inquiète qui constate la folie des hommes et célèbre l’émotion, l’art, la beauté – seuls remèdes à la tentation de la capitulation face au temps qui passe.
Théâtre
Bérénice, Racine

Un empereur romain ne peut pas épouser une reine étrangère : cette loi implacable plonge Titus dans un profond désespoir. Fou d’amour pour Bérénice, reine de Palestine, il doit choisir entre la gloire et les élans de son coeur, et se résout à quitter celle qu’il aime. Son ambition est grande, sa décision irrémédiable… mais, à l’idée de l’annoncer à Bérénice, l’empereur chancelle…
Bérénice, au centre de l’œuvre de son auteur, en 1670, est une pièce singulière dans la production de Racine : c’est une tragédie où il n’y a pas de sang. Elle paraît peut-être d’autant plus douloureuse. Se séparer est pire ici que mourir. C’est le sort des trois personnages de la pièce : Bérénice, reine qui aime l’empereur Titus et qui devait l’épouser, Antiochus, qui voue un amour sans espoir à Bérénice. Il s’agit seulement de prononcer un mot, si dur, si tendre : adieu.
Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand
Dénonciateur du vice et amoureux timide, homme de l’ombre et de la lumière, Cyrano possède le nez le plus emblématique de la littérature. Ce héros romantique, habité par l’amour des mots et de Roxane, manie avec panache le langage du coeur et de l’esprit. Mais cette éloquence sans pareille n’est-elle pas un cadeau empoisonné lorsqu’elle sert à séduire la femme aimée… pour un autre ?

Tel est le trio que met en scène cette comédie héroïque en forme de drame romantique. La farce y côtoie la tragédie et le destin fatal des personnages s’accomplit sur fond d’imposture. Une pièce sur l’amour, l’amitié, la fierté, le courage, » une comédie héroïque « , qui alterne avec panache entre rire et larmes.
Les objectifs de votre année


- Vous nourrir d’oeuvres littéraires, nourrir votre culture littéraire,
- Apprendre à développer un point de vue personnel sur une oeuvre et à défendre ce point de vue,
- Travailler les exercices littéraires du commentaire et de la dissertation,
- Renforcer votre expression écrite et orale. Une attention particulière est accordée à l’exigence de la maitrise de la langue.
Finalités propres à l’enseignement du français au lycée
- améliorer les capacités d’expression et de compréhension des élèves par un enseignement continué de la langue, et par la pratique fréquente et régulière d’exercices variés de lecture, d’écriture et d’expression orale ;
- faire lire les élèves et leur permettre de comprendre et d’apprécier les œuvres, de manière à construire une culture littéraire commune, ouverte sur les autres arts, sur les différents champs du savoir et sur la société. Cela passe par l’acquisition de connaissances solides dans la discipline, notamment dans les domaines de l’analyse littéraire et de l’histoire littéraire ;
- structurer cette culture en faisant droit à la sensibilité et à la créativité des élèves dans l’approche des formes, des œuvres et des textes, mais aussi en faisant toute sa place à la dimension historique qui permet de donner aux élèves des repères clairs et solides ;
- former le sens esthétique des élèves et cultiver leur goût, en favorisant l’appropriation de leurs lectures et en renforçant leurs capacités d’analyse et d’interprétation ;
- approfondir et exercer le jugement et l’esprit critique des élèves, les rendre capables de développer une réflexion personnelle et une argumentation convaincante, à l’écrit comme à l’oral mais aussi d’analyser les stratégies argumentatives des discours lus ou entendus ;
- les amener à adopter une attitude autonome et responsable, notamment en matière de recherche d’information et de documentation, en coopération avec le professeur documentaliste.
La discipline vise à transmettre la connaissance et le goût de la langue ainsi que le plaisir de
la littérature, à encourager les pratiques de la parole, de l’écriture et de la lecture qui sont au
cœur des humanités, pour favoriser chez les élèves une appropriation personnelle des
œuvres. Elle permet ainsi l’acquisition de compétences fondamentales de compréhension et
d’expression, de réflexion, d’interprétation et d’argumentation. Elle joue un rôle déterminant
dans la formation de l’esprit, le développement de l’imagination et l’éducation de la sensibilité
et du goût. À travers la fréquentation des œuvres et des textes de la littérature, elle contribue
également à enrichir l’expérience des élèves, leur approche des questions éthiques, leur
connaissance du monde et d’autrui. Elle prend ainsi sa place au carrefour des arts et des
humanités.