Objectif:

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Episode intitulé Les carnets – De « Papa, je savais bien ce qu’il me dirait. » à « on attendrait le prochain carnet. »

Première étape – Activités de préparation
  1. Replongez-vous dans le chapitre intitulé « Les carnets ».
  2. Que se passe-t-il dans cet épisode?
  3. Comment se finit cette histoire? En quoi est-ce drôle pour le lecteur?
  4. En vous aidant de votre Bescherelle Collège, ainsi que de la vidéo pédagogique ci-dessous, proposez une carte mentale qui récapitule les deux principales possibilités que nous avons de rapporter des paroles dans un récit

Le discours direct par Magali VAN KELST

Deuxième étape – Questionnement guidé en classe
Le monde vu à hauteur d’enfant par Magali VAN KELST
Mise en commun
  1.  Le verbe introducteur de la parole est « dire », trois fois. Il n’est pas varié car c’est Nicolas qui parle, un enfant, donc il n’utilise pas de synonyme, il ne se soucie pas de varier. 
  2. Papa, je savais très bien ce qu’il me dirait. Il me dirait que lui était toujours le premier de sa classe et que son papa à lui était très fier de mon papa à moi et qu’il ramenait de l’école des tas de tableaux d’honneur et de croix et qu’il aimerait me les montrer, mais qu’il les a perdus quand il s’est marié. Et puis, papa me dirait que je n’arriverais à rien, que je serais pauvre et que les gens diraient ça c’est Nicolas, celui qui avait des mauvaises notes à l’école, et ils me montreraient du doigt et je les ferais rigoler. Après, papa me dirait qu’il se saignait aux quatre veines pour me donner une éducation soignée et pour que je sois armé pour la vie et que moi j’étais un ingrat et que je ne souffrais même pas de la peine que je faisais à mes pauvres parents et que je n’aurais pas de dessert et pour ce qui est du cinéma, on attendra le prochain carnet. 
  3. « son papa à lui était très fier », « il ramenait » : le temps employé est de l’imparfait car cela correspond à des actions passées. « je n’arriverais à rien », « je serais pauvre », « ils me montreraient du doigt », « je n’aurais pas de dessert » : le temps employé est du conditionnel car il exprime des actions futures depuis un récit au passé.
  4. La citation du père est « ça c’est Nicolas, celui qui avait des mauvaises notes à l’école ».
  5. Il me dirait : « Moi, j’étais toujours le premier de la classe et mon père était toujours très fier de ton papa ! Je ramenais de l’école des tas de tableaux d’honneur et de croix ! J’aimerais bien te les montrer mais je les ai perdus quand je me suis marié. Tu n’arriveras à rien ! Tu seras pauvre ! Les gens diront « ça c’est Nicolas, celui qui avait de mauvaises notes à l’école ! », ils te montreront du doigt et ils rigoleront. » Il y a plusieurs changements : changement de pronoms personnels : « il » devient « je » (le père qui parle), « je » devient « tu » (Nicolas, à qui on parle) ; le conditionnel devient du futur. 
  6. Les expressions typiques des adultes sont : « se saigner au quatre veines », « donner une éducation soignée », « être armé pour la vie », « être ingrat », « faire de la peine à ses pauvres parents ».
  7. « Je suis très malheureux, puisque c’est comme ça, eh bien je vais quitter la maison et partir très loin. On me regrettera beaucoup et je ne reviendrai que dans un tas d’années, j’aurais beaucoup d’argent et tu auras honte de m’avoir dit que je n’arriverai à rien. Les gens n’oseront pas me montrer du doigt pour rigoler. Je vous emmènerai, maman et toi au cinéma et tout le monde dira :  » Regardez, c’est Nicolas qui a des tas d’argent, et le cinéma, c’est lui qui le paie à son papa et sa maman, même s’ils n’ont pas toujours été très gentils avec lui. Au cinéma, j’emmènerai aussi la maîtresse et le directeur d’école ! » »
  8. On voit bien que c’est un raisonnement d’enfant car il reprend en mélangeant un peu tous les reproches de son père. Il s’imagine quitter le domicile familial, ce qui est impossible à son âge, il s’imagine riche et il se voit emmener son père et sa mère au cinéma, et même la maîtresse et le directeur, ce qui est drôle car peu probable. Ceux qui pouvaient se moquer de lui au contraire s’extasieront sur sa richesse. Pour lui, la réussite et l’éducation sont simplement une question d’argent, et de capacité à aller au cinéma. Il utilise des expressions enfantines : « a des tas d’argent », et il accuse ses parents de n’avoir pas « toujours été très gentils avec lui », alors qu’il s’appuie juste sur ce moment où il va se faire gronder. 

Dans le chapitre 16, Alceste et Nicolas font l’école buissonnière et ils ne vont pas à l’école ; dans ce chapitre, on voit qu’ils ne s’amusent pas tant que ça contrairement à ce qu’ils se répètent tout le temps, ils pensent tout le temps à l’école et qu’ils regrettent de ne pas y être (Nicolas pleure d’ailleurs). Dans le chapitre 19, Nicolas décide de partir suite car il s’est fait gronder par sa mère et on voit bien qu’il est de retour juste avant le dîner. 

8. Cela ne se passe pas du tout comme il pensait car ses parents sont occupés à autre chose (des préoccupations d’adultes : l’argent du ménage), et le père signe le carnet sans y prêter attention. Au lieu d’être content d’avoir échappé à un sermon, il pleure sur son lit car il estime que ses parents ne s’occupent pas de lui, et que donc ils ne l’aiment pas ! C’est drôle car c’est inattendu, et que cela montre que Nicolas est encore « petit », il préfère être grondé plutôt qu’être ignoré, ne serait-ce que le temps d’une soirée.