Objectifs:

Support: Le livre dans son intégralité

Première étape – Des personnages très imparfaits.
  1. Qu’ont les personnages de comique dans leur caractérisation ? Quels sont leurs défauts principaux ?
  2. Dans quelles situations ces défauts se manifestent-ils ? Recherchez des exemples précis en vous appuyant sur le chapitre intitulé « Monsieur Bordenave n’aime pas le soleil » qui fourmille d’exemples illustrant le comique de caractère.
Deuxième étape étape – Activités complémentaires.
  1. Relisez les deux chapitres suivants : « Le vélo » et « Djodjo »
  2. Recherchez des exemples, dans ces chapitres, qui pourraient illustrer le comique de gestes et le comique de mots.
  3. Trouvez à présent un dessin de Sempé pour chaque type de comique que vous avez précédemment identifié.
Feuille de mise en commun en îlots par Magali VAN KELST

Mise en commun

Première étape: des personnages très imparfaits!

Alceste est gourmand, Eudes bagarreur, Agnan pleurnichard et rapporteur, Geoffroy vantard, et Rufus est fier de son père qui est policier.

Leurs défauts se manifestent à de nombreuses reprises. 

  • Dans ce chapitre, Alceste ne cesse de se plaindre car il a fait tomber un des quatre sandwichs qu’il a prévu de manger à la récré. Cette situation est étalée sur quelques pages car Alceste ne renonce jamais à obtenir réparation de la perte d’un sandwich. 
  • Rufus veut jouer aux gendarmes et aux voleurs mais Eudes veut jouer au foot : cela déclenche une dispute
  • Eudes déclenche une bagarre avec ses fameux coups de poing dans le nez, suivie d’autres chahuts (Geoffroy pousse Agnan qui se roule par terre en pleurant). 
  • Nicolas tape dans le ballon qui atterrit sur la tête du surveillant M. Bordenave, et Agnan le dénonce, récoltant des menaces de Nicolas qui le font pleurer. Au comique de caractère s’ajoutent d’autres types de comiques que l’on retrouve au théâtre : le comique de mots, de situation, de gestes.

Deuxième étape: activités complémentaires

Comique de geste : 

  • M. Bordenave qui reçoit le ballon sur la tête.
  • Le papa de Nicolas qui fait du vélo en prenant celui de son fils« le vélo était trop petit pour papa et il avait du mal avec ses genoux qui lui remontaient jusqu’à la figure » 
  • C’est un « spectacle grotesque » comme le mentionne le voisin qui assiste à la scène et s’en mêle, ce qui donne, deux pages plus loin M. Blédurt sur le vélo à son tour : « comme c’est vrai qu’il est assez gros, on ne voyait presque pas le vélo et les gens qui passaient dans la rue se retournaient en rigolant pour le regarder ». 
  • À cela évidemment on ajoutera le piteux retour du père de Nicolas

Comique de mots : 

  • Il y a des jeux de mots dus à la prononciation du prénom de l’élève écossais« il s’appelle Georges ou Dgeorges ? » demande Maixent, et Joachim propose qu’on l’appelle « Djodjo », et Maixent lui répond : « Tais-toi Djoachim »
  • Ensuite, il y a le passage dans la cour de récré où tous les élèves s’intéressent au nouveau et se disputent en s’appelant par diverses insultes, ce qui donne la scène comique où Djodjo dit en pleine classe devant la maîtresse choquée : « Dingue, espèce de guignol, sale menteur ». Il répond « vilain cafard » à la maîtresse qui s’inquiète de ce que ses parents vont penser. 
  • Il y a évidemment mille exemples encore, comme dans le chapitre 18 où le langage enfantin de Nicolas est source de drôlerie : « c’était vrai que c’était pas vrai »
  • Nous pouvons remarquer aussi un fait stylistique qui renforce le comique dans la façon qu’a Nicolas de raconter les choses : le fait de multiplier les propositions subordonnées et coordonnées ou juxtaposées dans une même phrase pour expliquer les chaines de causes à effets dans l’enchainement des catastrophes

Exemple: « Bien sûr moi aussi je pleure quelquefois, mais c’est pour des choses graves, comme la fois où le vase du salon s’est cassé et papa m’a grondé et ce n’était pas juste parce que je ne l’avais pas fait exprès et puis ce vase il était très laid et je sais bien que papa n’aime pas que je joue à la balle dans la maison, mais dehors il pleuvait. » Il n’y a pas moins de dix propositions dans cette phrase, leur accumulation est un procédé comique.

Pour conclure

Les différents types de comique par Magali VAN KELST